La rencontre des hommes, Benigno Cacérès, extrait (la grève suite)
Les sentiments que nous portions depuis des années à l'état latent venaient brusquement d'éclater. tout ce que nous avions refoulé, toutes les injustices de notre condition, tout cela venait en surface. Les embryons de grève qui existaient à l'état constant, dans le travail quotidien, tout ce que nous avions de tendu en nous - le vaste bâillon qui nous était imposé -, tout cela était maintenant supprimé. rien ne pouvait plus arrêter notre désir de nous exprimer.
La rencontre des hommes, Benigno Cacérès, p97